Le 8 mars, rejoignez la marche des grandes gagnantes !

Le 8 mars, ce n’est pas la St Valentin ou la fête des mères, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Le jour où partout dans le monde, les femmes se mobilisent pour exiger l’égalité et la fin des violences.

L’appel des grandes gagnantes

« Le 8 mars, organisons la marche des grandes gagnantes sur tout le territoire. Cheminotes, infirmières, hôtesses, agentes du nettoyage, ouvrières, caissières, enseignantes, cadres, étudiantes, travailleuses indépendantes, artistes, avocates, retraitées…, défilons toutes en tenue de travail, à l’image de « Rosie la Riveteuse », icône de toutes les travailleuses invisibles. Revendiquons, dansons et chantons d’une même voix pour exiger le retrait de la réforme des retraites et refuser qu’« A cause de Macron, grandes perdantes nous soyons ». Parce que les femmes partout dans le monde se lèvent et luttent pour l’égalité et leur émancipation, soyons les grandes gagnantes ce 8 mars ! »

Un appel de la CGT et des organisations féministes : grandesgagnantes.lol

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À propos de la marche des #GrandesGagnantes :

Voir le kit de mobilisation : http://www.grandesgagnantes.lol/kit-mobilisation/

Télécharger le dossier de presse – Marche des grandes gagnantes

 

Les femmes grandes gagnantes ? Lol !

Lorsqu’il a présenté la réforme des retraites, le premier ministre a expliqué que les femmes seraient les grandes gagnantes. Aucune simulation, aucun chiffrage, ayez confiance…Pourtant…

À Paris, le rendez-vous est à 14h à Place d’Italie. Pour les autres grandesgagnantes.lol

Des économies sur le dos des femmes

  • Les droits familiaux rabotés : les majorations de durées d’assurance qui permettent la validation de 2 annuités (et 6 mois dans le public) à chaque naissance sont supprimées. A la place, une majoration de 5% de la pension, qui pourra être partagée par le père et la mère. Le problème ? Les simulations montrent que même si c’est la mère qui la prend, ce sera moins favorable que le système actuel.
  • La pension de réversion supprimée après un divorce et son mode de calcul serait modifié en pénalisant les femmes cadres et professions intermédiaires. Aujourd’hui la réversion garantit au conjoint survivant de bénéficier de 50% de la pension du conjoint décédé, avec la réforme, la réversion maintiendrait 70% des revenus du couple. Le problème ? Ce sera très défavorable aux couples dans lesquels les femmes travaillent, et où les deux salaires étaient assez proches.

Les principes centraux de la réforme des retraites sont particulièrement défavorables aux femmes

  • Le report indéfini de l’âge de départ en retraite, alors que 40% des femmes partent déjà aujourd’hui en retraite avec une carrière incomplète
  • La prise en compte de toute la carrière dans le calcul de la retraite au lieu des 25 meilleures années : les périodes de temps partiel ou d’interruption pour élever les enfants se paieront cash
  • Le temps des femmes est toujours très différent de celui des hommes. Au lieu de prétendre aligner les durées de carrière des femmes sur des durées désormais inaccessibles même pour les hommes, une réforme féministe devrait au contraire réduire le temps de travail pour permettre aux hommes comme aux femmes d’avoir une carrière et une vie professionnelle tout en consacrant du temps à leurs proches.

Comment financer la retraite à 60 ans avec 75% du dernier salaire ?

  • Augmenter le taux de cotisation. Pour un salaire de cadre de 2500€, cela signifierait 10€/mois en moyenne, dont 6 à la charge de l’employeur
  • Réaliser l’égalité salariale dégagerait 10 milliards d’euros de cotisations chaque année. Comment faire ? En sanctionnant les employeurs qui discriminent, par exemple en les faisant cotiser davantage pour les retraites.
  • Remettre en cause les 80 milliards d’exonérations de cotisations annuelles qui ne bénéficient ni à l’emploi, ni à l’investissement

5 propositions pour l’égalité

  • 1. Sanctionner les entreprises qui discriminent
  • 2. Revaloriser les métiers à prédominance féminine et reconnaitre les qualifications
  • 3. Allonger le congé paternité et le rendre obligatoire, garantir à chaque enfant un mode de garde
  • 4. Réduire le temps de travail, notamment de l’encadrement qui travaille aujourd’hui 44h30 par semaine en moyenne !
  • 5. Généraliser la prévention des violences sexistes et sexuelles, former les managers et sensibiliser tou.te.s les salarié.e.s

Pour en savoir plus :

 

 

À la demande générale, le tract ci-dessous est également librement disponible en version modifiable et libre de droits