Les dispositifs de solidarité remplacés par des aides a minima ? - Réforme des retraites

Les périodes de maladie, de chômage indemnisé ou de maternité sont considérées comme cotisées et permettent de valider des trimestres de retraite pour l’ensemble des salarié.e.s. De même l’AGIRC-ARRCO, le régime complémentaire des salariés du privé, met en œuvre  des mécanismes de solidarité pour attribuer des points sur ces périodes, même si elles ne sont pas cotisées.

La réforme Macron instituerait un droit à retraite strictement proportionnel à la cotisation, puisque « pour chaque euro cotisé, le même droit à  retraite pour tous ».

Or seuls les salaires sont assujettis à cotisations, les périodes indemnisées, que ce soit au titre de la maladie, du chômage ou de la maternité, ne le sont pas. Dans le système Macron, les mécanismes de solidarité actuels seraient remplacés par des dispositifs d’aides sociales, financées par l’impôt, et donc délivrées sous condition de ressources et au compte-gouttes, puisqu’Emmanuel Macron les dénonçaient déjà il  y a quelques mois, au motif qu’elles « coûtent un pognon de dingue ».

Compte-tenu de leurs revenus, supérieurs aux conditions de ressources exigées, les ingé, cadres, techniciens et agents de maîtrise seraient privés de la neutralisation des effets des accidents de carrière sur le calcul de leur retraite.

Ils subiraient deux fois les effets du chômage ou d’une incapacité de travail : d’abord pendant leur carrière, puis pendant leur retraite.

On est bien loin de l’équité promise !

Alternatives

Maintenir les dispositifs de solidarité à l’intérieur du système de retraite et donc continuer à les financer solidairement par des cotisations plutôt que de les externaliser en les finançant par l’impôt.

 

Ce n’est qu’à cette condition que les ingénieurs, cadres, techniciens et agents de maîtrise pourront bénéficier, comme les autres salariés, de la neutralisation sur le calcul de la pension des interruptions de carrière : que ce soit du fait de la maternité, d’une incapacité de travail ou du chômage.

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